Publié dans Economie

Délestage - 
La vétusté d’Andekaleka pointée du doigt

Publié le mardi, 04 janvier 2022



De mal en pis, la JIRAMA s’empêtre. Pour rappel, il y a quelques jours, l’un des transformateurs de la centrale hydroélectrique d’Andekaleka a explosé suite à un incendie. Depuis avant-hier, les premiers responsables de la compagnie nationale d’eau et d’électricité sont sur place pour constater les dégâts causés par cette explosion et pour tenter d’apporter autant des explications que des solutions d’urgence. « Le transformateur qui a explosé, en causant cette panne généralisée, a été fabriqué en 1980 et mis en service en 1982. Autant dire que la vétusté du matériel peut être considéré comme la première cause de tous ces incidents », explique RivoRadanielina, directeur général par intérim de la JIRAMA. Ce responsable d’ajouter que les pannes de courant dans la centrale ont aussi causé l’arrêt du système de régulation du débit de l’eau dans cette structure hydroélectrique. Ce qui a eu pour effet de provoquer une inondation juste après l’incendie dans cette même centrale. A noter que la capacité de la centrale d’Andekaleka, estimée à 90 Mégawatts, est réduite à néant pour le moment car la panne a affecté tous les autres générateurs. Par ailleurs, la centrale hydroélectrique d’Andekaleka assure 40 % de l’électricité alimentant le Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA). Dès qu’il y a un quelconque incident, même en ayant touché une seule machine, cela laisse un gap dans la production de courant et induit à des coupures généralisées. Et que cette centrale assure quasiment la moitié de la consommation d’électricité d’Antananarivo. L’approvisionnement en électricité sur le RIA est ainsi, pour l’instant, assuré uniquement par les centrales thermique et solaire existantes dans les environs.

Cependant, un nouveau transformateur devrait être installé avec les infrastructures annexes comme les systèmes de câblage selon les explications de la JIRAMA. Raison pour laquelle, la compagnie est dans l’obligation de délester certains quartiers d’Antananarivo en électricité le temps que la production revienne à la normale. Au moment où nous mettons sous presse, l’équipe technique de la JIRAMA est déjà en train de rétablir progressivement l’anomalie. Cependant, aucun paramètre ne peut assurer le rétablissement à la normale de la situation qui peut perdurer selon le niveau de la panne causée par l’incendie et l’inondation de la centrale. « Nos clients cherchent l’électricité pour leur sécurité, et pour alimenter leurs appareils électroniques », ajoute le gérant d’un cybercafé en périphérie de la Capitale tandis qu’un travailleur indépendant craint de perdre ses clients européens dans la mesure où ces derniers ne considèrent nullement une coupure de courant comme étant un droit à l’incapacité de travailler dans leurs pays. « Cette coupure représente une grande perte pour nous. Tous nos produits laitiers ne sont plus consommables », déplore Marie Ange, une commerçante. Le temps que l’approvisionnement en électricité de sa boutique revienne à la normale, ces produits commencent à fondre. « En une demi-journée, mon fonds de commerce a été réduit presque à zéro. On comprend les difficultés que la compagnie nationale doit affronter en ce moment, cependant il serait plus bénéfique que ces délestages respectent scrupuleusement des calendriers annoncés et qu’ils ne durent pas autant », ajoute-t-elle.



Hary Rakoto

Fil infos

  • Football malagasy - La FMF joue avec le feu
  • Actu-brèves
  • Animaux sauvages saisis en Thaïlande - Œuvre des réseaux de trafiquants à Madagascar
  • ACTU-BREVES
  • JIRAMA - Ron Weiss, nouveau directeur général
  • Production d’énergies renouvelables - L’Etat encourage les investissements privés
  • Actu-brèves
  • Coopération Madagascar-Maroc - Une seconde visite du Roi Mohamed VI se précise
  • ACTU-BREVES
  • Lutte contre la famine et les fléaux climatiques - Le Président Rajoelina plaide pour une hausse des financements
Pub droite 1

Editorial

  • Soit !
    On y est. C’est officiel, la société nationale d’eau et d’électricité, la JIRAMA, Jiro sy Rano Malagasy, a son directeur général, Ron Weiss. Laissé vacant durant au moins trois ans, le poste de DG trouve enfin son titulaire. Israélien de nationalité, ingénieur de formation sortant d’un Institut supérieur de Tel-Aviv, Ron Weiss n’est pas un novice dans la gestion des ressources énergétiques. Ayant dirigé pendant 27 ans la société d’énergie de son pays (Israël Electric Company) et 6 ans à la tête du Rwanda Energy Group, Ron Weiss est un aguerri des situations difficiles et compliquées.La JIRAMA n’est pas à sa première tentative de recourir au service des expatriés sinon des experts étrangers, afin de voler à son secours. Jusqu’à présent, les tentatives n’ont pas donné les résultats escomptés. En effet, entre 2005 et 2009, à l’époque du régime TIM de Marc Ravalomanana, dans le cadre du contrat avec Lahmeyer…

A bout portant

AutoDiff